La Maison Savoyarde de Crédits

Thiou

Étude personnelle

Calculez vos échéances

Nos partenaires:

Capitalise

Moneyshop

Membre de l'ARC®

Mentions

Liens

Contact

Valide XHTML - CSS

25% des credits immobiliers ont servis pour racheter les anciens

               
         

Il est souvent considéré comme l'ultime recours pour les ménages en difficultés financières. Mais le regroupement de crédits a élargi ces dernières années ses cas d’usage, dans un contexte de baisse des taux et de professionnalisation de l’activité. A qui s’adresse-t-il aujourd’hui ?

En octobre 2019, selon la Banque de France, un quart des crédits immobiliers octroyés (en montant) ont servi, non pas à acquérir un bien, mais à renégocier ou racheter un prêt existant. Un phénomène qui n’est pas nouveau - même s’il est à son plus haut niveau depuis deux ans - mais qui est la conséquence de la faiblesse historique des taux fixes pratiqués par les banques. Source https://www.cbanque.com/

Cette conjoncture exceptionnelle vaut aussi, même si c’est dans une moindre mesure, pour les crédits conso, notamment ceux d’un montant substantiel. Le taux effectif moyen, calculé chaque trimestre par la Banque de France pour déterminer le taux d’usure (le seuil maximum autorisé) sur les prêts de plus de 6 000 euros a ainsi baissé de 43% en 5 ans, passant de 7,10% au 3e trimestre 2014 à 4,31% au 3e trimestre 2019. Pour autant, les ménages qui remboursent des prêts à la consommation ont-ils intérêt à profiter de ce contexte pour réactualiser leurs taux ? Dans quels cas un regroupement de crédits peut-il constituer une bonne opération ? Regroupement de crédits conso, comment ça marche ?

Dans le Code de la consommation, un regroupement de crédits est une opération ayant pour « objet le remboursement d’au moins deux créances antérieures, dont un crédit en cours ». Si les crédits regroupés sont des crédits à la consommation (prêts personnels, affectés ou renouvelables), le nouveau crédit est lui aussi considéré comme un crédit conso, et encadrée par les mêmes contraintes réglementaires, en matière de TAEG et d’usure notamment.

L’objectif premier du regroupement de crédits est de diminuer la mensualité de l’emprunteur, afin d’améliorer son reste à vivre. L’opération, toutefois, a pour conséquence d’allonger la durée de remboursement de la créance, et donc généralement d’augmenter le coût total du crédit.

Lire notre page consacrée au rachat de crédits Un outil pour restructurer une dette mal faite

Historiquement, le regroupement de crédits s’est surtout adressé aux ménages confrontés à des problèmes de gestion budgétaire. « Des gens dont la structure de dette n’est plus adaptée au budget, soit parce qu’ils ont contracté trop de crédits - notamment des crédits renouvelables -, soit à la suite d’un changement de situation : une perte d’emploi, une maladie, un divorce, etc. », confirme Maxime Pekkip, chargé de mission au sein de l’association Cresus, qui accompagne les ménages mal ou surendettés.

Le cas typique est celui d’un ménage qui a accumulé trop de lignes de crédits renouvelables et qui en vient à ne plus payer que les intérêts de la dette, sans parvenir à rembourser le capital emprunté. Dans ce cas, le regroupement de crédits reste une solution possible : il permet en effet de transformer ces crédits renouvelables en un seul crédit amortissable, et de récupérer à la fois du reste à vivre et une vision sur la fin du remboursement de la créance, même si elle est lointaine. A condition bien sûr que la situation ne soit pas trop dégradée. « Si les banques refusent la restructuration, mieux vaut ne pas s’obstiner, et envisager plutôt de déposer un dossier de surendettement », conseille Maxime Pekkip.

S’ils restent bien représentés parmi les candidats au regroupement de crédits, ces ménages mal endettés ne représentent plus l’intégralité de la clientèle des courtiers spécialisés. « Les ménages dont le taux d’endettement (1) dépasse 60% représentent toujours 20% de nos prospects », détaille Romain Manneville, directeur marketing de Partners Finances, qui se présente comme le leader du marché français. « Mais de plus en plus d’emprunteurs s’adressent à nous alors qu’ils ne sont pas en difficultés financières. ».

Des nouveaux usages

Les usages du regroupements de crédits conso ont en effet beaucoup évolué au cours des dernières années, en même temps que le profil des usagers : de moins de moins de ménages fragilisés, de plus en plus de clients disposant de bons revenus, voire de profils patrimoniaux.

La conjoncture de taux y a joué un rôle. « Regrouper pour réactualiser ses taux, cela peut constituer une bonne accroche », admet Romain Manneville. Mais parvenir à faire baisser le coût total de son crédit par ce moyen reste relativement rare. La principale motivation des candidats, c’est le besoin de financer un nouveau projet : un mariage, des études, des travaux, etc. Le montant du nouveau crédit, en effet, peut être supérieur aux montants restants à payer, ce qui permet de récupérer de la trésorerie, tout en conservant le même reste à vivre.

Autre usage qui se développe : la volonté d’éclaircir et d’optimiser sa situation budgétaire. « Nous voyons de plus de plus de clients qui ont par exemple 2 ou 3 crédits en cours de remboursement, avec des dates de fin différentes, chez des partenaires bancaires différents, et qui préfèrent avoir un prêt unique, avec un taux et/ou une échéance optimisée en fonction de leurs besoins », explique Romain Manneville.

Une opération complexe et encadrée

Malgré tout, le regroupement de crédits conso n’est pas un produit tout à fait comme un autre, et est donc à utiliser avec prudence. « Toutes les banques ne savent pas le faire », prévient par exemple Maxime Pekkip. Certaines d’entre elles ont d’ailleurs choisi d’arrêter de le distribuer en direct, préférant passer par des courtiers spécialisés. Il n’est pas non plus une solution miracle. « 80% des personnes accompagnées par Cresus ont déjà fait un rachat ou un regroupement de crédits par le passé », estime le porte-parole.

Pour fonctionner, l’opération nécessite en effet un bon niveau d’expertise. Il faut être capable, d’abord, d’avoir une bonne vue globale de la situation financière du candidat. Non seulement les différents crédits dont il supporte la charge, mais aussi d’éventuelles autres créances : dettes familiales, retards de loyers… Cela passe ainsi nécessairement par la fourniture et l’analyses de pièces justificatives - relevés de compte, relevé de charges, avis d’imposition, etc. Il faut également savoir définir avec précision les objectifs poursuivis et trouver l’offre de prêt la plus pertinente, ce qui passe nécessairement par un échange poussé avec des conseillers compétents. Résultat : on ne regroupe donc pas ses crédits en 5 minutes, sur un coup de tête !

Attention aux arnaques !

Heureusement, l’activité de regroupement de crédits est de plus en plus régulée et contrôlée, en particulier depuis la loi Lagarde de 2010, qui a aligné son cadre réglementaire sur celui des autres types de crédits, en termes notamment de taux appliqué, de devoir de conseil, de publicité, d’information du consommateur… « Le métier s’est professionnalisé », confirme le directeur marketing de Partners Finances.

Ce qui n’empêche pas, toutefois, certaines arnaques de subsister. Comment les repérer ? « Les escrocs vont en général vous demander de payer des frais de dossiers dès l’entrée en relation », ce qui est tout à fait illégal, met en garde Maxime Pekkip.

Autre indice : les acteurs sérieux ont l’obligation de vous faire signer un mandat de recherche de financement. Enfin, il y a un réflexe à avoir systématiquement : avant de répondre à une sollicitation, consulter le registre de l’ORIAS, pour vérifier que la société y est bien immatriculée en tant qu’intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP). Là encore, c’est une obligation pour tous les courtiers en crédits.


Siège Social, Courrier : 9 bis avenue de la République 74960 Cran-Gevrier, Haute-Savoie
Tél.: 04 50 67 33 43 - SIRET: 44405590900014 - NAF: 6499Z - No. assurance RC: AFU 2005PCA074
L530-2 code des Assurances art. L341-1-III et L341-5 du CMF, loi 70-9 du 2/01/1970, décret 72-678 du 20/07/1972